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  • bernadette desage

Passion: Littérature espagnole

Dernière mise à jour : 29 avr. 2022

Consacré à la littérature espagnole, avec un détour par l’Islande, ce Temps des bouquineurs fut placé sous le signe de l’enthousiasme. Les livres présentés étaient des coups de cœur pour leurs lectrices, désormais nous partageons ce désir de les lire.

De très belles découvertes. Certaines oeuvres sont capitales.

Confiteor Jaume Cabre

La transparence du temps Leonardo Padura

Ana non Auguste Gomez Arcos

Deux hommes de bien Arturo Perez

Terra Alta Javier Cercas

Le sourire étrusque José Luis Sampedro

La vérité sur la lumière Auður Ava Ólafsdóttir

La lumière prodigieuse Fernando Marias



Confiteor Jaume cabre Actes Sud Septembre 2013

Edith nous fait vivre un grand moment de passion avec cette œuvre magistrale qui est un véritable coup de cœur.

« Avant que la lucidité ne le quitte à jamais, un homme écrit à la femme de sa vie, dans le chaos absolu d’une mémoire vacillante, de longs feuillets recto/verso. D’un côté : l’itinéraire d’un enfant sans amour et l’affliction d’un adulte sans dieu ; de l’autre : l’histoire du Mal souverain.


« Confiteor » (en latin : «je confesse »


Edith raconte : «. Ce sont les mémoires d’Adria atteint par la maladie d’Alzheimer. C’est l’histoire de son père et la sienne ; mêlées au franquisme et au nazisme.

Le père est très autoritaire.

Alors Adria se réfugie auprès de deux amis imaginaires Cherif Carson et Aigle noir.

Son père très débrouillard se met au service d’un professeur de paléographie.

Il fait le tour du monde avec ses manuscrits anciens, il fait des sous à l’abri du franquisme.

« Ma mère dit qu’elle n’a vu la vie que sur son balcon ». Elle va se révéler à la mort de son mari.

Un violon d’exception sert de fil conducteur.

C’est une grande œuvre. C’est quelqu’un qui parle sincèrement.

C'est un livre sur le mal qui torture tous les auteurs espagnols.

J'ai vécu avec Adria jusqu'à la page 300."

Elle nous explique que "c'est une lecture difficile qui rompt avec les schémas narratifs habituels. C'est un roman exigeant. Elle prend beaucoup de notes de lecture. Elle va poursuivre celle ci jusqu'à la dernière page.

Elle a donné à toute l'assemblée un irrésistible désir de lire cette oeuvre capitale.

Elle a à ce propos une expression merveilleuse que je ne me permettrai pas de citer mais que je traduis ainsi: "Comment vivre sans lire ce livre?".

Elle cite: " Naitre dans cette famille avait été une erreur impardonnable"


Résumé éditeur

Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste virtuose. Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu'au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d'un magasin d'antiquités extorquées sans vergogne. Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l'abandonne, Adrià tente de mettre en forme l'histoire familiale dont un violon d'exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les tragiques emblèmes. De fait, la révélation progressive ressaisit la funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De l'Inquisition à la dictature espagnole et à l'Allemagne nazie, d'Anvers à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers Auschwitz-Birkenau, épicentre de l'abjection totale. Confiteor défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane. Sara, la femme tant aimée, est la destinataire de cet immense récit relayé par Bernat, l'ami envié et envieux dont la présence éclaire jusqu'à l'instant où s'anéantit toute conscience.

Sélections Prix Médicis et Prix Femina – Sélections Télérama et Le Journal du Dimanche / France Inter.


La transparence du temps Leonardo Padura Editions Métailié (10/01/2019)


Michèle retrouve le Cuba où elle a vécu. « la pauvreté joyeuse » des gens qui vivent à dix dans une même pièce. On sent l’influence des années 50 quand Cuba était le bordel des USA. Ça se passe maintenant. C’est authentique. J’y suis retournée à travers ce livre »



Résumé éditeur

Alors qu’il approche de son 60e anniversaire, Mario Conde broie du noir. Mais le coup de fil d’un ancien camarade de lycée réveille ses vieux instincts.

Au nom de l’amitié (mais aussi contre une somme plus qu’honorable), Bobby le charge de retrouver une mystérieuse statue de la Vierge noire que lui a volée un ex-amant un peu voyou.

Conde s’intéresse alors au milieu des marchands d’art de La Havane, découvre les mensonges et hypocrisies de tous les “gagnants” de l’ouverture cubaine, ainsi que la terrible misère de certains bidonvilles en banlieue, où survit péniblement toute une population de migrants venus de Santiago.

Les cadavres s’accumulent et la Vierge noire s’avère plus puissante que prévu, elle a traversé les siècles et l’Histoire, protégé croisés et corsaires dans les couloirs du temps. Conde, aidé par ses amis, qui lui préparent un festin d’anniversaire somptueux, se retrouve embarqué lui aussi dans un tourbillon historique qui semble répondre à l’autre définition de la révolution : celle qui ramène toujours au même point.

Un voyage éblouissant dans le temps et dans l’histoire porté par un grand roman plein d’humour noir et de mélancolie.

« Un des sommets de son œuvre. » La Nación

« Padura est le meilleur auteur de roman policier en espagnol, un digne successeur de Manuel Vázquez Montalbán. » The Times


Leonardo PADURA est né à La Havane en 1955. Romancier, essayiste, journaliste et auteur de scénarios pour le cinéma, il a obtenu de nombreux prix prestigieux pour son œuvre, dont le prix Princesse des Asturies 2015. Il est l’auteur, entre autres, d’une tétralogie intitulée Les Quatre Saisons publiée dans quinze pays. Ses trois romans L’Homme qui aimait les chiens (2011), Hérétiques (2014) et Poussière dans le vent (2021) ont démontré qu’il fait partie des grands noms de la littérature mondiale.


Ana non Augustin Gomez-Arcos Stock 22/03/1977

Martine précise que « cet auteur andalou a vu ses pièces interdites par le régime franquiste. Ana Non est écrit en français.

C’est l’histoire d’Ana très pauvre, très heureuse et très amoureuse. Pendant la guerre civile, la république mobilise son mari et ses trois fils. Ils sont tous tués sauf un fils, prisonnier au Nord de l’Espagne.

Désormais, Ana s’habille en noir, cesse d’être croyante. Elle parle à la mort comme à un personnage. Elle fait un grand ménage et prépare le gâteau préféré de son fils.

Ce livre est l’histoire de son voyage. »


Résumé éditeur

Ana Paücha, surnommée par elle-même Ana Non, était une femme de la mer, du soleil et du bonheur, éblouie par son mari pêcheur et ses trois garçons. Le mari et ses deux fils aînés sont morts à la guerre, le fils cadet est en prison. À soixante-quinze ans Ana Non ferme la porte derrière elle pour entreprendre un fabuleux voyage : elle va, en marchant, aller embrasser son fils en prison et lui porter un gâteau pétri de ses mains ; voyage vers le nord de l'Espagne, voyage d'amour et de mort, d'initiation et de connaissance, voyage imaginaire plus vrai que le réel dont Augustin Gomez-Arcos a entrepris de nous raconter les diverses péripéties. Ana Non offre ainsi l'un des plus beaux personnages de femme de la littérature en même temps qu'une étonnante allégorie de la condition humaine.


L’auteur a écrit huit romans parmi lesquels La femme d’emprunt 1993 et l’agneau carnivore1976

Extraits

« J’ai pleuré toute seule la mort de les Paücha, l’absence de mon petit. Si on peut appeler ça pleurer, ce silence qui m’a cousu la bouche depuis qu’ils ont quitté la maison pour ne plus y revenir. C’est ça la guerre. Cet après qu’on souffre en solitaire lorsque le silence en revient. C’est ce que vous appelez la paix. C’est votre affaire. »


« Ma solitude, c'est quatre lits où s'épanouissaient quatre corps d'hommes, jadis. Vides, les lits. Morts, les hommes. Ma solitude, c'est une barque blessée dans son corps, qui se dessèche au bord de la mer, barque désertée que n'accueille plus le salut des mouettes tous les petits matins de la joie du retour. Ma solitude, c'est ce nom heureux que je ne pourrai pas donner à mes petits-enfants, morts avant d'être nés. Ma solitude, c'est ce nom de grand-mère que je n'entendrai jamais, sauf dans le trou noir de mes rêves. »


Deux hommes de bien Arturo Pérez Reverte Seuil :2017

Martine : « ce roman d’aventures se base sur des faits réels : la volonté de l’académie royale de Madrid d’acquérir l’Encyclopédie française. Ils envoient alors deux hommes intègres et courageux mais le trajet est semé d’embuches car certains essaient de faire échouer le projet.

C’est un véritable témoignage historique sur l’état des routes, les difficultés de voyager et sur la vie à Paris avant la révolution »



Résumé :

Coup de théâtre dans le Madrid de la fin du XVIIIe : l'Académie royale vote l'acquisition de l'Encyclopédie, malgré la censure. Immédiatement, le bibliothécaire don Hermogenes Molina et l'Amiral don Pedro Zarate sont dépêchés à Paris pour y dénicher les précieux volumes. Mais ils ignorent qu'un espion est à leurs trousses, prêt à tout pour faire échouer leur mission... "Un roman merveilleux, enlevé comme un feuilleton de Dumas père." - L'Obs "Un roman d'aventure haletant. Quelle réussite ! " - Le Figaro littéraire









Biographie auteur :

Arturo Pérez Reverte a été reporter de guerre pendant plus de vingt ans. Avec quinze millions de livres vendus dans le monde entier et traduits dans quarante langues, plusieurs de ses romans adaptés au cinéma et à la télévision, il est l’auteur espagnol le plus lu.



Terra Alta Javier Cercas Actes Sud 2021


Martine : « C’est un polar dont l’action se déroule en Catalogne dans la région de Terra Alta où il y eut de terribles combats pendant la guerre.

Un couple de riches nonagénaires qui employaient la plupart des habitants du village est retrouvé mort et torturé. L’enquêteur Melchor est devenu policier après avoir lu Les Misérables de Victor Hugo.

Ce qui est important, c’est l’enquête, la double enquête sur le ce crime et sur l’assassinat de sa mère. »





« La justice absolue peut être la plus absolue des injustices »


Résumé

Sur des terres catalanes qui portent encore les stigmates de la bataille de l’Èbre, Terra Alta est secouée par un affreux fait divers : on a retrouvé, sans vie et déchiquetés, les corps des époux Adell, riches nonagénaires qui emploient la plupart des habitants du coin. La petite commune abrite sans le savoir un policier qui s’est montré héroïque lors des attentats islamistes de Barcelone et Cambrils, et c’est lui, Melchor, qui va diriger l’enquête. Laquelle promet d’être ardue, sans traces d’effraction, sans indices probants. Or l’énigme première – qui est l’assassin ? – va se doubler d’une question plus profonde : qui est le policier ?


Car avant d’être un mari et père comblé, coulant des jours heureux dans cette paisible bourgade, le policier converti en justicier obsessionnel fut un ancien repris de justice, élevé par une prostituée dans les bas-fonds de Barcelone. Alors qu’il se pensait perdu par la rage et par la haine du monde, la lecture fortuite des Misérables de Victor Hugo est venue exorciser ses démons et bouleverser son destin. Il aurait pu être Jean Valjean… s’il ne s’était changé en Javert. À Terra Alta, plus qu’ailleurs, bien des secrets plongent leurs racines dans la guerre.


Javier Cercas est un écrivain, traducteur, chroniqueur et professeur de philologie espagnol.


Le sourire étrusque José Luis Sampedro

Editions Métailié (27/05/2004) .


« Ça se passe en Italie et ça m’a gênée. Il s’agit d’un vieux paysan calabrais qui vit seul. Son fils qui habite le Nord du pays vient le chercher pour le soigner. Le père déteste le nord.

Cependant il fait la connaissance de son petit-fils qu’il se met à aimer éperdument. Il transporte alors dans le Nord, tout l’amour de son pays. J’ai beaucoup aimé ce livre » conclut Martine.



Le Mot de l'éditeur : Le sourire étrusque Un vieux paysan calabrais arrive chez son fils à Milan pour y subir des examens et... découvrir son dernier amour, son petit-fils Bruno. Dans ce roman plein de tendresse, d'humour et d'émotion, l'approche de la mort et la vieillesse offrent encore de formidables moments de bonheur et d'apprentissage.




Le Monde "Bouleversant de justesse et de talent, empreint d'une grande humanité, Le Sourire étrusque visite les réalités d'une Italie à plusieurs vitesses. Une histoire d'amour, de résistance et de mort qui se joue du temps."



Extrait

« Maintenant je comprends, petit, pourquoi je viens ici chaque nuit ! Pour nous faire une maison à nous à l'intérieur de celle-ci, pour qu'on vive ensemble, toi et moi, compagnons de maquis....Si ces gens-là ne savent pas vivre, toi au moins, tu sauras, parce que moi je sais....C'est pour ça, mais cela ne m'était jamais venu à l'idée ; seulement maintenant, près de toi justement...C'est qu'auprès de toi, j'apprends, camarade, incroyable ! Oui, j'apprends de toi. Je ne sais pas comment, mais tu m’instruis. Ah mon Brunettino, mon miracle. »


L’auteur :

Ecrivain, économiste, José Luis Sampedro a publié de nombreux romans et est membre de l’académie royale d’Espagne



La vérité sur la lumière Auður Ava Ólafsdóttir Zulma (07/10/2021)

Sonia nous présente ce livre « Où on parle des sages femmes islandaises. Il n’y a que des femmes.

Sa tante écrivait à la fois sur les sages-femmes de sa lignée et sur sa vie et ses pensées. C’est un manuscrit impubliable qui va dans tous les sens. Cette femme s’intéresse à l’humanité en tant que telle. Plein de choses très différentes et qui se croisent. Ecriture très poétique, très fluide.

Très beaux portraits de femmes »



Auður Ava Ólafsdóttir est une écrivaine islandaise.

Prix Médicis étranger pour "Miss Islande" en 2019, Auður Ava Ólafsdóttir publie "La Vérité sur la lumière" (2021, Zulma). Un récit cousu avec poésie sur une lignée de "mères de lumière", traduction littérale de sage-femme en islandais, dont se dégage tendresse et beauté.









Avec La Vérité sur la lumière (2021, Zulma), Auður Ava Ólafsdóttir poursuit une ode à ses ancêtres déjà ébauchée dans ses livres précédents. Issue d'une lignée de sages-femmes, Dyja est à son tour "mère de la lumière" et s'apprête à faire naître son 1922è enfant alors qu'un ouragan menace.

Mes romans sont nés du désespoir, du crépuscule ; et ils vont du noir à la lumière, à l'espoir. C'est un roman sur la survie. C'est pour cela que je ne tue pas mes personnages, comme dans les polars. C'est trop facile. La question c'est : comment survivre ? La question qui se pose dans La Vérité sur la lumière c'est ''en quoi sommes nous bons ?''. Pour parler de la lumière, il faut parler du noir, pour parler de la vie, il faut parler de la mort. (Auður Ava Ólafsdóttir)

Installée dans l'appartement vintage de sa défunte grand-tante Fifa, Dyja apprivoise les lieux, observe les broderies de son aïeule mais surtout, déchiffre les manuscrits mystérieux que celle-ci lui a légués. S'y trouvent, pêle-mêle, des témoignages de sages-femmes récoltés à travers la lande par l'arrière-grand-mère de Dyja ainsi que les observations de Fifa sur la planète et la faune, sur la lumière et la vie.

Source France Culture : DIFFUSÉ LE 17/11/2021

À retrouver dans l'émission


La lumière prodigieuse Fernando Marias Editions du Cénomane 2010


Ce livre est présenté dans la rubrique "Parlons livres"












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